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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 12:40
Pour ceux qui n'ont pas oublié...

MNÊSIS - un livre de Christiane Ferrovecchio. 

Diffusé par manuscrit.com, FNAC, Amazon...

 

Extrait du livre
 
 
Ils étaient vite remis à leur place : - occupez-vous de votre belote au lieu de nous énerver ! Vous ne connaissez même pas les joueurs. Qu'est-ce que vous connaissez au stade ? Rien, vous êtes tout le temps assis devant votre satanée table à compter vos points et vous n'arrêtez pas de tricher ! Nous au moins on sort, on va les encourager ces petits, ce n'est pas comme vous. Des injures en pataouet sur un ton belliqueux fusaient de tables à comptoir et tous ces personnages frôlaient parfois le pugilat. Une femme du genre pachyderme, sa sueur sentant la chair mal lavée, le visage à la peau mate, grêlé et bouffi, encadré de longs cheveux noirs sales et gras, toujours vêtue de noir et les pieds dans des savates crevées, qui traînait souvent dans les parages pour dire la Bonne Aventure contre un verre, venait prêter main forte aux plus jeunes pour séparer les vieux cacochymes des sportifs sur le retour et tout rentrait bien vite dans l'ordre ! Quelques années plus tard, quelques uns de ces jeunes qui rêvaient de devenir des étoiles du Football s'engagèrent dans l'armée pour que l'Algérie reste française! Mon Frère Laurent faisait partie du lot. Quelques uns ne revinrent pas du Front ! Avant cette incartade qui se déroulait au Bar chez Tintin, nous étions au marché près de la boutique du marchand de dattes. A proximité, le charmeur de serpents jouait de la raïta alors que le marchand de ftayers, juché sur son muret au-dessus d'un grand récipient rempli d'huile bouillante, jetait de petites boules de pâte qui devenaient, en un clin d'oeil, des beignets gras et croquants pour réjouir nos papilles. Tout à côté, son petit employé, la chéchia de travers, soufflait et rechignait en chassant inlassablement les mouches qui étaient attirées par le miel des friandises : makhrout et slabiya. A côté, dans un endroit particulier, l'on venait déguster du thé à la menthe fraîche que le serveur faisait couler d'une aiguière en cuivre. D'un mouvement ample et de haut en bas, il remplissait les tasses à moka posées sur de petites tables basses de style mauresque à motifs incrustés de nacre. Le parfum du thé conjugué au décor transportait le client dans une atmosphère digne des mille et une nuits. Tout près de là, le marchand de brochettes faisait crépiter le feu de son kanoun en jetant sur les braises de grosses poignées de sel. A côté de lui son petit garçon vêtu d'un burnous rayé beige et chaussé de babouches rouges tenait, à bout de bras, de très longues tiges d'osier épointées sur lesquelles il avait enfilé de petits oiseaux qu'il qualifiait d'ortolans. Ils étaient plumés, vidés et prêts à être cuits. Il disait : - le méchoui, c'est pour l'Aïd avec le couscous ! Les oiseaux du Djebel que j'ai tirés au taouet, c'est pour tout de suite ! Et son Père riant très fort continuait à débiter de la viande de mouton, en petits dés, sur une écorce de chêne-liège que l'on avait démasclé la veille. - Mais moi, j'aimerais acheter du poisson !répondait une élégante dame impatiente.
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... j'ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j'y ai puisé tout ce que je suis, et je n'ai jamais séparé dans mon amitié aucun des hommes qui y vivent, de quelque race qu'ils soient. Albert Camus

Le coeur n'a jamais de rides. Il n'a que des cicatrices. Francis Carco

Les larmes sont les paroles du coeur.....
Et mon coeur a trop souvent parlé ... Valérie Vanier

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir...Rudyard kipling

La haine, c'est l'hiver du coeur. Victor Hugo

Plus on juge, moins on aime. Honoré de Balzac


A force de croire en ses rêves, l'homme en fait une réalité. (Hergé)
 
L'essentiel est invisible pour les yeux (Antoine de Saint-Exupéry)

 

 * Craindre d'aimer, c'est avoir peur de souffrir.
L'amour mène au renoncement, donc au don de soi. 
( Christiane Ferrovecchio )

 

 LA OU DES HOMMES SONT CONDAMNES A VIVRE DANS LA MISERE,
LES DROITS DE L'HOMME SONT VIOLES.
S'UNIR POUR LES FAIRE RESPECTER EST UN DEVOIR SACRE. (
Père Joseph Wresinski)
   

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Dédicace à la Maison de la Presse ARGELES - sur - MER.

Es-tu triste ? Cherche autour de toi un service à rendre, une peine à consoler...(Jacques Coeur)

 

 

 

 

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J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé !  Voltaire

 

 


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Le hasard, c'est peut-être le pseudonyme de DIEU quand IL ne veut pas signer. Théophile Gautier

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DIEU  Lui-Même a dit : Je ne te délaisserai point, et Je ne t'abandonnerai point. La Bible

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